Celle qui se faisait piéger par les escaliers (pv Arron)

May jeta un coup d'œil à la grande horloge tout en se pressant vers la grande porte. 14h17. Il lui restait encore 13 minutes avant d'arriver près de la cabane d'Hagrid. Elle avait largement le temps. Descendant les escaliers, elle croisa trois Serdaigles qui lui sourirent gentiment. il se dirigeait probablement vers un cours de potion ou de sortilège. C'était le créneaux réservé au cours de spécialité. May étant la seule sixième année à avoir choisit "Soin aux créatures magiques", elle était la seule a sortir du château à cette heure là.

Empruntant le sentier descendant vers la forêt interdite, elle vérifia qu'elle avait bien pris toute ses affaires. Sa baguette était dans l'une de ses poches, son livres et ses gants en peau de dragon dans son sac et elle avait revêtu sa vielle robe de sorcière qui pouvait risquer d'être sali, déchiré voir entièrement brulé. On ne savait jamais trop avec les cours d'Hagrid. Mais elle ne les auraient échangés avec aucun autre. Son entente avec le garde chasse se basait sur deux principe très simple : tout les deux étaient passionnés par les créatures magiques et fasciné par les dragons. Et si lui n'avait pas pu travailler sur ces étrange bêtes, il en avait au moins élevé un pendant plusieurs moi, ce qui, au yeux de May,en faisait un héros.

D'où lui venait cette étonnante passion, elle n'en avait aucune idée. Elle n'avait eu son premier serpent que pour avoir une bonne raison d'introduire des souries chez eux, et par là même, de terroriser son frère, mais elle ne pouvait se rappeler a quel moment elle s'était aperçut que les reptiles, et plus particulièrement les plus grand d'entre eux, la fascinait. Depuis, elle n'avait qu'un objectif : travailler dans une réserve de dragon.

Un brusque coup de vent l'arracha à ses pensées. Elle rabattit sa cape autours d'elle afin de cacher le bout de robe que la brise avait découvert. Si Sue l'apercevait ainsi habillé, elle aurait tôt fait de la faire passer pour une clocharde. C'était fatiguant d'avoir ainsi à surveiller tout ce qu'elle faisait dans le cas d'une éventuelles attaques de son ex meilleure amie mais elle lui donnerait pas d'arme pour se faire battre !

Scrutant le splendide paysage qui l'entourait, elle ne put s'empêcher d'être émerveillée une nouvelle fois. Un souffle d'air faisait s'agiter le sommet des arbres de la forêt interdite et apparaître de petites ridules sur la surface de l'eau. Au loin, l'apparition inopiné de tentacule mauve laissait entendre que le calamar géant s'agitait. Des écharpes de brumes s'accrochaient encore à la végétation, éclairé par un timide soleil de septembre. Le temps du Nord de l'Écosse s'accordait toujours avec le contenu de son cœur, révélant un paysage si fragile, si éphémère, qu'il en semblait presque magique.

*Il n'aurait pas pu trouver un meilleur endroit pour construire Poudlard.*

Reprenant son chemin, elle aperçut enfin Hagrid près de l'enclos. Cet enclos avait été construit plus ou moins pour elle. En effet suite à un stupide incident pendant son enfance, May restait terroriser par les forêtes et elle avait séché sans hésitation tout les cours de soin au créatures magique qui se déroulait après la lisière des arbres pendant ses trois premières années. Ses parents ayant finalement été mis au courant, ils l'avaient dispensé de ces cours là puisqu'il savaient leur fille tétu. Maintenant qu'elle était sa seule élève, Hagrid avait décidé de constuire un enclos ou il parquerait l'animal qu'il souhaitait étudier pendant la leçon.

L'apercevant, il lui fit un signe joyeux et lui dévoila l'étrange bête qui se trouvait derrière lui. Si ce n'était sa taille et sa couleur, May aurait pu le prendre pour un escargot. Mais il arborait une superbe teinte violette qui passerait au vert à la fin du cours, et il mesurait surement plus de 1m10 !

-Voici un Musard ! Un escargot géant d'Afrique ! S'exclama Hagrid avec emphase. Nous étudierons aujourd'hui son alimentation et les principales caractéristiques de son venin.

En effet, derrière l'étrange créature, on pouvait distinguer une trainé grisâtre : toute végétation avait fané sur son passage.

Après 2 heures passionnante, May s'enveloppa dans sa cape et regagna Poudlard en faisant attention à bien se dissimuler. Les traces de ce qu'on pouvait communément appeler du crachat d'escargot étant plus ou moins répugnante. Après avoir pris une longue douche et s'être changée, elle quitta sa salle commune avec la ferme intention d'aller voir son frère Connor à qui elle n'avait pas parler depuis quelques jours.

Et c'est là que les ennuis commencèrent. La plupart des élèves étant en cours, la circulation dans Poudlard était très faible, quasi inexistante. Les escaliers, qui avait reçut l'ordre de ne plus retarder ceux qui devait rejoindre leur salle de classe estimèrent s'être tenu sage depuis trop longtemps. May fournirait une parfaite proie. Commença alors une curieuse partie de cache-cache.

Grimpant quatre à quatre les marches qui menaient vers la Tour des Gryffondor, la sorcière se retrouva perdue dans un vieux couloir du 4ème étage, à l'opposé de sa direction initiale. Comprenant que l'escalier avait fait des sienne, elle emprunta une porte dérobé pour se retrouver devant un escalier en colimaçon. Après avoir monté pendant ce qui lui sembla de longues minutes, elle s'aperçut qu'elle était en faite descendu d'un étage. A peine avait-elle posé le pied sur la première marche d'un vieil escalier de pierre que celui-ci s'ébranla.

*Saleté de magie !*

On aurait jamais vu ça chez des moldus ! Et cet étrange jeu se poursuivit pendant le quart d'heure qui suivit, May s'essayant à plusieurs ruses afin de réussir à atteindre la tour des Gryffondor. Épuisé, elle finit par se laisser tomber sur une marche, tout près d'un palier du deuxième étage. D'ici, elle pouvait voir une simple porte, un couloir et deux petites statues. Elle ne reconnaissait que vaguement l'endroit, se rappelant y être passé une ou deux fois. Elle n'y fit cependant pas attention, sa course l'ayant trop fatigué.

Néanmoins, quand la porte s'ouvrit en grinçant -comme toute bonne porte à Poudlard- elle releva brusquement la tête.