Celle qui aimait peindre au calme (PV Akuma)

May sortit de son cours d'Arithmancie avec la furieuse envie de ne jamais retourner dans cette salle maudite ou dans toute autre salle pouvant avoir un quelconque rapport avec les mots "leçon", "professeur" ou "écoute attentive". Ce n'était pourtant pas sa faute, elle faisait énormément d'effort...

*Bon, d'accord, peut-être pas énormément mais quand même !*

Selon la promesse qu'elle avait faîtes à ses parents après avoir reçu le résultat de ses buses, elle s'était efforcé de suivre attentivement tout les cours. Sans grand résultat... Enfin bon, elle n'était pas doué pour tout ce qui touchait au chiffre, cela elle le savait. Mais l'arithmancie était une matière obligé pour travailler dans une réserve de dragon. Tout ça pour pouvoir "paramétrer les chance de fertilisations des jeunes dragonnes sans risque d'échec" ! La voix de son père résonnait encore dans sa tête. Il lui était plutôt difficile d'oublier cette journée particulière ! Le souvenir de l'arrivée de la lettre de Poudlard se rappela à elle.

Ses plates excuses et son sourire d'ange qu'elle étudiait depuis la fin de l'année scolaire n'avait pas suffit... Même Connor n'avait pas réussi à les convaincre de lever la punition de May. Pas de peinture, pas de quidditch pendant toute la durée des vacances. Elle travaillerait jusqu'à ce que chaque lignes de ses cours de l'année se soit inscrit dans sa mémoire. 5 buses, c'était ridiculement bas, elle ne pouvait pas se permettre de délaisser même un court moment ses leçon. Découvrir qu'elle avait malheureusement "égaré" la plupart de ses notes - comment leur dire que ces notes n'avaient même jamais exister ? - renforça leur détermination.

Enfin bon, elle était enfin à Poudlard, et même si elle devait écouter chaque mots prononcés par ses professeurs, elle pouvait au moins continuer à peindre. Ce fut donc dans cette optique que May se dirigea vers sa salle commune. Arrivé au sous sol, elle s'approcha d'un superbe tableau guère différents des autres et après avoir prononcé le mot de passe, entra dans une confortable salle basse. Sans prendre garde au Poufsouffle qui discutait là, elle monta dans son dortoir et se précipita vers son armoire. D'un rapide coup de baguette magique, elle la déverrouilla et se pencha vers l'amas monstrueux de choses plus ou moins défini qui y était entassé. Cette obligation de tout enfermer à clé était pour le moins énervante mais...

Elle fut interrompue dans ses pensée par l'arrivée glaciale de la raison de cette dite obligation. Sue Klinkoken. Sa meilleure ennemie. Le différent qui les avait séparé l'année dernière ne s'était pas atténué et May prenait garde à ne rien laisser trainer qui pourrait servir à sa condisciple d'exutoire à sa rage. Vêtu d'une simple serviette, Sue ne la salua même pas et laissa échapper du coin des lèvres :

-Oh, ça alors, une fille facile !

Du tac au tac, May réagit sans même se retourner.

- Oh ça alors, une goule ! Ah mais non, suis-je stupide, ce n'est que Sue. Alors, comment vont les amours ? A en croire ton visage de prude irrécupérable, pas d'amélioration ?

Appuyer là où ça fait mal. Merci Jack ! Son grand frère s'était révélé un excellent maître car May vit son ex-meilleure-amie pâlir. Sue lui avait ruinés sa réputation alors... pas de pitié !

-Au faite, je me trompe peut-être, mais ce n'est pas Illia que j'ai vu avec Peter hier ? C'est fou ce qu'il aime les filles lui ! Et puis c'est tellement simple de réussir à le garder...

*Tiens, prend ça dans les dents, sale petite garce ! Tu me paiera chaque rumeur que j'ai pu entendre sur moi ! *

Au nom de son ancien petit ami, celui qui était responsable de l'animosité entre les deux jeune femme, les yeux de Sue se mirent à briller de colère mais elle resta coite. May attrapa son chevalet, un petit coffre et une grande planche dans l'armoire, la referma et s'empressa de sortir du dortoir avant que la jeune Poufsouffle ne se décide a utiliser sa baguette. Ce n'était un secret pour personne que May était nul en Sort.

Refaisant le chemin inverse, elle retourna dans le hall et se dirigea sans hésiter vers la salle où elle savait qu'elle pourrait être tranquille et au calme. Montant quatre à quatre les escaliers, sans prendre garde aux murmures étonnés et aux exclamations de douleurs que son chevalet faisait retentir un peu partout, elle ne s'arrêta qu'au troisième étage. Elle s'avança jusqu'à une grande porte superbement poussiéreuse : la salle des trophée. Personne ne venant jamais admirer les différentes coupes et autres médailles pourtant soigneusement entretenue, May en avait fait son territoire.

Après avoir poussé la porte qui ne grinça que très légèrement - Ok, n'importe quel mort à l'état de cadavre et non de nuage ambulant se serait réveillé... - elle entra dans la grande pièce. Les larges fenêtres était comme d'habitude presque opaque. Elle posa son chevalet vers celle qui avait la plus belle vue sur la forêt et s'empressa de la dépoussiérer à l'aide d'un sort facile à appliquer. Disposant ensuite sa planche sur laquelle se distinguait déjà une esquisse de dessin, elle ouvrit son coffre et en sortit un crayon bien aiguisé. Scrutant les profondeurs de la forêt, elle chercha à imaginer la sensation que pouvait donner l'effleurement d'une branche sur son front afin de mieux dessiner l'expression de son personnage.

May aurait bien sûr préféré aller expérimenter elle-même les sensations que pouvait donner une balade dans les bois au petit matin mais elle en était tout à fait incapable. Un bosquet ordinaire suffisait à la terroriser alors la forêt interdite ! Elle préférait oublier...

Remontant ses cheveux blond et les coinçant avec sa baguette elle se pencha sur son dessin.

2 heures plus tard, une somptueuse forêt abritant une curieuse créature, hybride entre une elfe et un zèbre, s'étalait insoucieusement sur la grande feuille a dessin. Plongé dans l'amélioration des détails des yeux, May n'entendit pas la porte s'ouvrir pas plus que les pas d'une jeune fille la rejoignant.

Akuma sortait du cours de potion dépitée. Elle avait encore échouer sa potion. Et de surcroît, elle avait fait échouer celle d'un autre élève. Sans compter les points qu'elle avait encore fait perdre à sa maison. A croire qu'elle ne savait faire que ça : perdre des points.
Elle remonta les escaliers qui menaient jusqu'au hall d'entrée. Dépitée, elle n'osa pas regarder où en était le sablier. Elle savait pertinemment que les autres élèves de sa maison allaient encore râler à ce sujet. Sauf peut être May et Janne-san. De toute façon, elle avait l'habitude que les autres l'évite comme la peste. Ils avaient peur de subir les maladresses de la poufsouffle. Pire, ils craignaient sa double personnalité. Elle surgissait de plus en plus souvent ces derniers temps. Et s'était pas fautes de prendre toutes les précautions pour ne pas l'inciter à venir.
Pour passer à autre chose, elle se dirigea vers la bibliothèque où elle comptait lire son gros grimoire. Elle y trouva une fille de sa maison, peu bavarde. Et encore une fois, son autre elle se réveilla pour faire un peu de grabuge. Elle fini par sortir de la bibliothèque pour se diriger dans sa salle commune. Elle espérait ne pas croiser trop d'élèves de sa propre maison. Elle en croisa une fille de 6° année qui l'informa sur un ton méprisant que May avait encore disparue. Et qu'elle était curieuse de savoir avec quel garçon elle trainait encore. Elle jugea bon d'ajouter que Yann s'était lui aussi volatiliser.

- Si ça t'amuse de raconter ça. Sache que Janne-san n'est qu'un ami et que May-chan doit très certainement être à la bibliothèque.

Elle savait très bien que May n'y était pas, vu qu'elle en venait. Mais il fallait bien rabattre le caquet de cette Sue.

* Tu fais des progrès... je suis fière de toi...
Oh toi !
T'es pas drôle...*

Akuma soupira. Mais elle était, malgré tout, heureuse que son autre ne veuille pas sortir. Elle avait assez jouer à la bibliothèque.

La jeune asiatique monta jusqu'au troisième étage. Elle savait que c'était ici que se réfugiait son amie. Evidemment, elle n'en avait parler à personne. Pas même à son nouvel ami. Aku poussa la lourde porte dans un grincement qui annonçait la venu d'un personne.

- J'en étais sure. Tu dessine quoi ?

Elle avait aussitôt prononcé ces mots qu'elle renversa quelque trophées qui n'étaient pas en vitrine. Dépitée, elle s'arrêta à bonne distance de son amie et s'assit sur le sol. C'était la seule personne à qui elle avouait ses maladresse. voir les apparition de son autre.

- Ca à été comme ça toute la matinée...

Concentré sur son dessin, elle ne réagit à cette intrusion qu'au terrible bruit causé par l'effondrement de ce qui semblait être une petite tonne de métal. Surprise, May se retourna vivement cherchant en vain sa baguette dans le cas où il s'agirait de Serpentard. Puis elle assimila le fait qu'on lui avait parler juste avant ce vacarme et reconnu Akuma. La jeune asiatique se tenait au centre de plusieurs trophée brisé et finissait de s'assoir. L'air dépité peint sur son visage laissait entendre a quel point cet incident la désolait.

Souriant, May s'approcha de son amie et entreprit de ramasser les coupes en les disposant artistiquement sur une petite table.

-Salut Akuma ! Je continue un dessin que j'ai commencé le jour de notre arrivée. C'est une centaure avec un corps zébré au milieu de la forêt. Guère différent de ce que je fais d'habitude !

En effet, May avait l'habitude de dessiner des créatures fantastiques, croisement entre l'imagination des moldus et la réalité du monde sorcier. Se redressant, elle se retourna vers la planche et posa un regard dubitatif sur l'étrange femme qui la regardait. Comme d'habitude, il lui semblait que quelque chose clochait dans son dessin... Ce n'était qu'un frémissement, un murmure au fond de sa conscience qui lui rappelait toujours la même chose.

*On ne dessine que ce que l'on comprend...*

Sa forêt était fausse. Ni trop inquiétante, ni trop calme. Fausse. Elle ne comprenait pas la forêt. Enfin bon, elle n'allait pas revenir là dessus ! Elle se rapprocha donc d'Akuma et s'assit à ses côtés. Le triste aveux de la jeune Poufsouffle lui rappela qu'elle était censé se méfier d'elle ou au moins vérifier la couleur de ses yeux. Mais May était incapable de changer sa manière d'être simplement parce qu'elle lui avait dit être dangereuse. Elles étaient amies et la jeune femme ne pouvait tout simplement pas limiter son affection. Depuis quand devait-on ne pas faire confiance à ses amis ?

Mais elle n'était pas pour autant totalement insouciante, cela la blessait de la voir si désemparé, si perdue. Akuma était sa petite protégée depuis longtemps, il lui était impossible de s'imaginer s'éloigner d'elle. Même si elle échouait à la soulager de ses problèmes, elle l'aiderait au moins a en atténuer les conséquences.

-Alors, ma serpentarde préféré a encore fait des siennes ?

Par ce surnom un peu idiot mais qu'elle affectionait particulièrement – son cynisme était probablement son plus grand défaut - , May désignait celle qui était responsable du mal être d'Akuma. Son double.

Quand les deux Poufsouffle s'était rencontré, Akuma était en première année. D'un an son ainée, la jeune fille l'avait rencntré dans un couloir de Poudlard. Perdue, elle avait percuté May en cherchant en vain sa salle de classe. Après s'être envoyé un coup de genoux dans les dents en voulant l'aider à ramasser ses affaires, Akuma lui avait avoué être paniquée car monstrueusement en retard. Amusée devant son incroyable maladresse, elle n'avait pas eu le cœur à la laisser seule et l'avait accompagnée jusqu'au cachot où elle avait cour de potion. Depuis, May ne se lassait jamais d'aider la jeune fille a rattrapé l'une de ses étourderies.

Et puis tout avait changé l'année dernière. A la suite d'un événement qu'elle ne lui avait jamais vraiment expliquer, Akuma était devenue susceptible et parfois même tyrannique dans certaine situation. Son amie avait finit par lui avouer qu'une autre personne vivait en elle même, une entité presque maléfique. Et May n'avait pas tardé à constater la présence de ce double qu'elle avait finit par comparer gentiment avec une serpentarde. C'était peut-être stupide mais May était persuader que si elle apprenait à se faire une amie de cette personne pourtant peu désirable, elle ne chercherai pas à la punir et laisserait ainsi Akuma tranquille pendant les moments qu'elles passaient ensemble.

-Ta famille n'a pas trouvé de solution pour la rendormir ?