Controverse { PV

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Il y avait toujours ce bruit de fond, en ce moment. Un vacarme incessant, autant de sons que de regards confondus les uns aux autres, ces pupilles perdues qui se posaient avec inquiétude sur tout ce qu'elles voyaient. C'était pour cette raison que la rentrée était toujours pénible, quelle qu'en soit l'année. April avait assisté à la répartition, comme tous les ans, le regard lointain et le sourire absent. Parfois, elle applaudissait lorsqu'un nouveau venu s'asseyait parmi les Serdaigles, les commissures des lèvres timidement relevés. Ses yeux balayaient souvent les autres tables avec dédain, évaluant les émotions qui traversaient le visage des uns et des autres. C'était une mauvaise habitude qui s'était tissée au cours du temps passé les coudes appuyés avec aisance sur le bois de la table. Lorsque c'était nécessaire, elle racontait en un moindre résumé les vacances qu'elle avait passé à Londres aux amies qu'elle retrouvait, mais abrégeait la conversation par un mouvement de tête sec. Un regard de côté, désintéressé des êtres humains qui se trouvaient à proximité.
Comme les années précédentes, ce fut long et rébarbatif. Mais cette fois, une lame de nostalgie s'était logée entre son cœur et sa conscience. C'était la dernière fois. Le charme s'opérait.

Parfois, un rire étouffé et des murmures s'élevaient des pupitres, brisaient le silence de la bibliothèque sous l'œil attentif et les lèvres pincées de Mme Pince.
April avait suivi ses premiers cours, passant des rires fluets aux silences mortuaires, puis s'était éclipsée dans l'endroit où elle serait certaine d'avoir la paix. Elle avait erré, suivant les heures du coin de l'œil, s'intéressant à un livre à la couverture des plus singulières. Ce n'était pas un roman, pas un livre sur une quelconque matière non plus. La jeune Bleu et argent l'avait tenu entre ses doigts aux os saillants, feuilletant ses pages comme une intrus dans la vie privé d'un secret oublié. La froideur inabordable d'une littérature, les histoires qui dormaient sous les couvertures de ces livres, ces mots qui dansaient devant ses yeux et dont elle soulignait à peine le sens. Il s'agissait d'un livre de contes. Elle aimait ce genre d'œuvre. Courtes nouvelles dont ont pouvait se souvenir et raconter sans peine.

D'un geste brusque mais discret, elle s'était assise, la tempe contre la paume de sa main gauche, effleurant le papier du bout des doigts, survolait les pages d'un œil distrait, les pensées évaporées dans n'importe quelle chimère. Elle songeait à Morgane, jetant un terrible sort sur Guyomard, amant infidèle. Elle qui chantait son chagrin, qui d'un murmure agonisant avait controuvé à l'image de sa douleur le Val sans Retour. April avait déjà lu des histoires similaires. Elle n'en retenait pas vraiment.
Un gloussement idiot. La jeune fille relève la tête, les cheveux suivant son mouvement souplement. D'un geste saccadé, elle dégage son visage des mèches qui le barrait. Sempiternel commérage de dindes en mal d'amour. Elle faillit ricaner, se retint, et reporta son intention sur le livre à la couverture sans nom. Il avait du en porter un, autrefois. Mais le temps semblait avoir effacé les lettres qui le rattachaient à un semblant de passé et de vie. Avec lassitude, elle caressa la tranche du bouquin, puis déplia vivement ses longues jambes

Se dirigeant à travers les rayons, croisant parfois l'ombre furtive d'un élève, elle prit son temps. Il n'y a avait rien de précis qu'elle cherchait. Egaré dans sa propre conscience, elle fit à peine attention à l'autre garçon de Serdaigle, et se dirigeait à pas lent entre les étagères. Courbant l'échine, elle s'intéressa à la couverture vive d'un livre de velour, et le saisi avec enthousiasme. Enthousiasme qui la releva à la manière d'un réassort. Avec une plainte aigue et un geste instinctif, April se frotta le sommet du front. Son regard se porta, plein de reproches, au sujet de la douleur qui s'étanchait maintenant contre ses tympans. Le garçon de Serdaigle. Si April avait fait un effort, elle aurait tout de suite su qu'il s'appelait Anthony et qu'il était en sixième année.

"-Fais un peu attention !"

Voix basse et acerbe.

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« Nan mais qu’elle journée merdique » Grogna discrètement Anthony, alors qu’il était en plein cours d’histoire. Il y a des jours ou il s’interrogeait vraiment sur l’utilité de cette matière. À quoi cela-lui servirait plus tard ? Il n’avait nullement l’intention d’être historien ou encore prof’ d’histoire mais bon, il s’efforçait d’y être le plus attentif possible, parce que malgré tout, il fallait penser aux notes qu’il obtiendrait à la fin du trimestre. Sa tête posé contre sa main gauche, il écrivait quelques notes sur un parchemin, un peu désintéressé, espérant que la fin du cours approche le plus vite possible. Le temps n’avait pas l’air de passer, c’était vraiment interminable.

Lorsque le coup de sonnerie retentit, Antho’ ne réagit pas de suite, somnolant presque sur son banc. Il n’était pas vraiment l’exemple parfait du petit Serdaigle qui s’intéresse à tout. C’était enfin terminé ! Il sortit de la classe à toute vitesse et respira un bon bol d’air en dehors de ce fichu local qui sentait le renfermé à plein nez ! Regardant son emploie du temps, il ne lui restait plus que le cours de Métamorphose. Un de ses cours favoris depuis sa première ! Anthony se souvenait de sa répartition, le choixpeau avait réfléchis pendant quinze bonnes minutes avant de l’envoyer chez les bleu et argent. D’ailleurs, on pouvait lire sur le visage des élèves, leur impatience. Il fut tout de suite bien accepté même si, par sa nature méfiante, il eut du mal à se faire des amis.

Un léger sourire vint s’étirer sur ses lèvres, hier encore on répartissait les petits nouveaux et il avait passé son temps, avec deux trois amis, a embêter certains d’entre eux, juste pour le plaisir de « s’amuser ». Quoi qu’il en soit, il ne regrettait aucune de ses années à Poudlard et s’il pouvait, il y passerait toute sa vie ! Lorsque la fin de journée sonna, Anthony était ravi, il était bombardé de devoirs déjà et ça lui plaisait énormément. Bon, il c’était déjà chopé deux heures de retenue mais ça, il s’en contre fichait un peu. Il partit donc directement dans sa sale commune. De là, il sortit tout ce qu’il avait à faire et constata qu’il devrait se rendre à la bibliothèque. Ca ne lui posait aucun problème. Autant il pouvait être immature, idiot et emmerdeur, autant il savait se montrer attentif, malin et astucieux.

C’est donc d’un pas déterminé qu’il quitta la sale commune des Serdaigles pour se rendre à la bibliothèque. Tout le monde connaissait la réputation d’Anthony, de petits plaisantins aimant faire les quatre cents coups en compagnie d’Edward et de Killian, même Madame Pince, pourtant, elle n’était guère étonnée de le voir débarquer. Elle lui accorda même un petit sourire qu’Anthony lui rendit volontier. Ensuite, il alla installer ses affaires quelque part ou elles ne traineraient pas et jeta un vif coup d’œil aux alentours. Il n’y avait personne de très intéressant, même si il n’était pas là pour s’amuser et parler de la pluie et du beau temps avec qui que ce soit…

Haussant les épaules, il longea les différentes allées de la bibliothèque, prit dans ses pensées. Il tourna ensuite furtivement à gauche et jeta un regard aux étagères. Il prit un livre au hasard et l’ouvrit, peut-être y aurait-il des informations intéressantes ? Raté... Il en prit un autre susceptible de lui convenir, mais cette fois, il ne l’ouvrit pas. Il en prit un deuxième et un troisième. Il connaissait ses livres là, les ayant déjà lus, il savait qu’il trouverait ce qu’il cherchait dedans. Il sortit donc de l’allée et en emprunta une autre. Soudain, alors qu’il ne s’y attendait pas, un violent choque le fit reculé de quelques pas, laissant tombé un de ses bouquin par terre.

« Fais un peu attention ! »

Anthony prit un air choqué. Elle se prenait pour qui celle-là ? Il baissa les yeux et contempla la jeune fille. Mais oui, bien sur, ca ne pouvait être qu’elle ! Il soupira…

« C’est toi qui me rentre dedans, et c’est MOI qui doit faire attention ? J’aurais tout vu ! » Répondit-il à voix basse et avec une légère touche de méprit. Elle était quand même vachement culottée cette fille ! Il ramassa son livre et fronca les sourcils.

« J’attends tes excuses, parce que franchement, t’aurais pu me faire mal ! J’suis quelqu’un de fragile tu sais... » Dit-il d'un air moqueur et malheureux, comme si il avait eu la peur de sa vie. Il fit la petite moue qu'il faisait lorsqu'il était enfant, pour faire craquer sa mère, ce qui marchait toujours et finit par se mordre la lèvre. Il cherchait à l'exaspérer et c'était sans doute bien partit...

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Inspiration. Devant elle, la silhouette détachée d'Anthony Tiesfield, les sourcils froncés et le regard pénétrant. La Serdaigle, encore assise sur le parquet, resserra ses doigts contre le bois. April connaissait parfaitement la notoriété du garçon. Un narcissisme nourrit par son succès auprès de la gente féminine, se pavanant, fier comme un coq, dans les couloirs de Poudlard avec ses deux acolytes. Centre gravitationnel pour beaucoup, c'était le genre d'homme qui attirait l'attention sur lui sans même avoir besoin d'ouvrir la bouche. Il lui fallut quelques secondes de répit pour prendre conscience du monde qui l'entourait. Sa poitrine se soulevait au fur et à mesure qu'elle avalait l'air. D'un geste souple, elle se campa sur ses jambes et se releva. Levant les yeux vers lui, plongeant son regard glacé dans le sien, farouche. Résurgence froide. Jamais elle n'avait eut à faire à lui. Des regards en coin, tout ce qu'il y avait de plus singulier, un hochement de tête en guise salutations, ni plus ni moins. C'était la première fois en six ans qu'elle lui adressait la parole.

Difficile à cerner. Elle le reconnaissait comme un garçon plein d'enthousiasme, jovial et égocentrique, conscient ses traits parfaitement dessinés, du charme impérial et suffisant qu'il dégageait. Mais il y avait, parfois, la lueur lointaine de ses yeux, le regard las et le visage d'un bonheur figé. Fatigué à seize ans. Le mécanisme huilé de son humeur riante semblait dérailler, un rouage qui ne fonctionnait plus et décomposait son sourire en une grimace qui s'y rapprochait. April, dans ses longs moments de rêveries interrompues seulement par le pénible monde qui l'entourait, l'avait seulement remarqué, mais n'y avait pas prêté plus d'intention que nécessaire. C'était un carrousel, pour tout le monde pareille. La joie, la bonne humeur, parfois remplacées par des émotions plus monotones. Un mécanisme typique de l'adolescence. Elle ne fut pas surprise de sa réplique. Il semblait, en cette fin d'après-midi, au meilleur de sa forme. La jeune fille haussa les sourcils, lui offrant un sourire acéré.

"- Ah moins que tu ne sois aveugle, Tiesfield, ce que je pense parfaitement improbable, tu m'as très bien vue arriver. "

Temps de pause. Elle le contourna vivement, sans le quitter des yeux, et poussa le livre d'Anthony avec son pied.

"- Tu pourras attendre longtemps. Je n'ai pas l'intention de m'excuser auprès d'un type dont la carrure s'approche de celle d'un géant. Et si tu n'as rien de bien à dire, économise ta salive et tais-toi. J'ai l'impression que les murs donnent une réponse plus intelligente que la tienne. "

Il se mordit la lèvre inferieure. April secoua la tête, exacerbée.

"-Tu es ridicule. "

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April Stanford… Il ne connaissait la jeune fille que de vue, l’ayant déjà observée quelques fois dans la sale commune, mais sans pour autant lui avoir consacré une quelconque importance particulière. Ce n’était pas son type de fille, même si la demoiselle était plutôt « intelligente physiquement », sa personnalité de demoiselle hautaine aux airs de prétentieuse ne l’attirait pas trop. Peut-être était-ce par son caractère un peu trop similaire au sien ? Qui sait… Anthony n’était pas du genre à juger les gens, mais cette fille lui semblait un peu étrange, pas comme les autres. Elle attirait sa curiosité… Il la dévisagea et entendant sa réponse. Il haussa un sourcil et fronça l’autre. Non il ne l’avait pas vu arrivé, si ca avait été le cas, il ne lui aurait pas, sois disant, foncer dedans.

Lorsque le regard de la jeune fille croisa le sien, il eut un léger frisson, à peine visible. Il mordit l’intérieure de la joue. Elle avait des yeux magnifiques mais il n’avait nullement l’intention de la dragée, comme il l’aurait fait avec une autre. Et puis, ce serait peine perdue. Il prit un air hautain, légèrement prétentieux, ce qui aurait pu paraître déstabilisant pour certaine demoiselle, mais April ne semblait pas éprise de son charme, ou du moins, le cachait magnifiquement bien.

« Ah moins que tu ne sois aveugle, Tiesfield, ce que je pense parfaitement improbable, tu m'as très bien vue arriver »
« Si je t’avais vu, Stanford, je pense pas que j’aurais prit cette allée. Par contre toi, t’aurais du faire gaffe parce que c’est toi qui t’es levée comme une folle au moment ou je passais. Donc c’est pas à moi qui faut faire le reproche ! » Répondit-il vivement. Si ca avait été de sa faute, il ne se serait pas caché de le dire. Mais là, le fautif dans l’histoire, ce n’était pas lui. Pour une fois …

Il ne la quitta pas des yeux, et lorsqu’elle poussa son livre avec son pied, il le ramassa en vitesse, pour ensuite le posé sur l’étagère. Il croisa les bras, ne la laissant pas quitter son champ de vision. Sa réplique le fit sourire, elle avait de la répartie, ce n’était pas comme toutes ses filles qui auraient déjà abandonné et qui se seraient confondue en excuse. Il haussa les sourcils

« Tu pourras attendre longtemps. Je n'ai pas l'intention de m'excuser auprès d'un type dont la carrure s'approche de celle d'un géant. Et si tu n'as rien de bien à dire, économise ta salive et tais-toi. J'ai l'impression que les murs donnent une réponse plus intelligente que la tienne »
« Très bien, ne t’excuse pas. Moi qui pensait que tu étais quelqu’un de bien élevée et de gentille, je me suis trompé. Mais l’erreur est humaine, donc je ne m’en fais pas »
« Tu es ridicule.

La remarque de la jeune Serdaigle, par contre, le surpris un peu. Ridicule ? Lui ? Anthony Tiesfield ridicule ? Il fut profondément vexé, trop susceptible. Le fait qu’il n’accordait rarement sa confiance aux gens le faisait déjà tout prendre mal, même les choses gentilles mais alors, les insultes, aussi futiles et idiotes soient-elles, c’était encore pire. Il grinça discrètement les dents, choisissant de ne rien laisser paraître et prit un air indifférent.

« Je suis peut-être ridicule, mais au moins, je suis intéressant, mais vu que les murs sont plus intelligents que moi, va donc leur parler… » Et il prit une profonde inspiration et reprit ses livres, marchand vers le banc ou il avait posé ses affaires.

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Son regard s'illumina. Un sourire en coin, commissure d'une lèvre relevée. L'impassibilité de son masque, fissuré en un rictus authentique. April releva légèrement le menton. Elle ne pouvait retenir son regard de dévorer celui de son interlocuteur. Scruter, desseller, apprendre et comprendre. Avec le Serdaigle, il semblait impossible d'y déchiffrer quelque chose d'autre que cet air faussement condescendant qu'il se donnait. Tentatives avortées. Un soupire muet se noya dans la gorge d'April. Le garçon façonnait son identité de Don Juan, et tous, y compris le jeune fille, s'y était tenue. Son regard ne déviait toujours pas. Electrique. La Serdaigle plissa légèrement les sourcils. Qu'était-il, véritablement ? Les suppositions pullulaient dans son esprit, mais aucun ne lui apparaissait comme la vérité. Orgueil blessé, fragilité masqué ? Dans tout les cas qui se présentaient, il ne faisait aucun doute qu'Anthony était maladivement pénible car prétentieux. Elle se surprenait pourtant à savourer sa présence, chaleur qui tranchait avec la triste fraicheur de la bibliothèque. Avec lui, pas de faux sourire, de gentillesse et de politesse controuvée afin de faire bonne figure. Les masques étaient tombés.

"- Je me demande bien en quoi ça te concerne, que je sois polie et gentille ou pas. J'aurais bien pu être déçu que tu te sois si lourdement trompé à mon sujet, mais de toute évidence, je n'ai aucune estime pour toi, peu m'importe ton avis, donc. "

April était pourtant étonnée. Le bleu et argent venait de réfuter son comportement versatile auquel elle s'était attendu. Elle gardait son visage de nouveau placide, même si l'étincelle ingénue dansait toujours dans son regard. Elle n'avait jamais su quoi lui dire, à cet étudiant populaire et peu prolétaire. Peut-être parce que leur monde n'était pas le même et que, simplement, ils n'avaient rien à se dire. C'était toutefois peu probable pour elle, qui avait toujours trouvé de quoi nourrir une conversation avec qui que se soit. Bien entendu, elle s’était laissé surprendre, lorsqu’elle l’avait aperçu, à le trouver beau, charmant, au moins, mais cela n’avait eut que peu d’importance, à l’époque où tout était lui semblait superficiel.

La remarque avait prit un tout autre tournant. Plus de malice. Contrariété sèche et saillante. Blessure, déchirement. C'était donc ça. Sonorité veule derrière la cassure de sa phrase à laquelle elle ne répondit rien. Blessé dans son ego, il ne supportait aucune critique. Un cimetière d'infortune aux airs d'évidences. April le regarda se détourner, appréciant son propre silence, la bouche cousue par la réplique acerbe.
Penchant la tête sur le côté, elle remarqua le livre qu'il avait laissé sur l'étagère.
Après quelques secondes d'hésitation, elle le saisit, puis héla le garçon, laissant son regard courir sur sa silhouette.

"-Tiesfield, tu te trompes de côté. "

Elle s'avança de quelques pas. Tendit sa main refermée sur l'épais bouquin.

"-Par là, c'est où je suis installée. Je ne tiens pas particulièrement à t'avoir dans mon champ de vision tout le reste de l'heure. "

Sa voix s'éteignait déjà, mots jetés au vol. Soupire. Elle eut un geste insistant avec son poignet, celui où l'œuvre lui pesait. Un élève passa juste en face d'elle. April n'y prêta pas la moindre attention.